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11 octobre 2005

Pessimisme au Sénat sur l’évolution du marché de l’immobilier

Dans une communication devant la commission des Finances, le rapporteur général du budget au Sénat, Philippe Marini, a estimé mardi qu’«il n'est pas invraisemblable d'imaginer une baisse des prix de l'immobilier à deux chiffres au cours des deux prochaines années».

Se fondant sur des études de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et du FMI sur les pays de l'OCDE entre 1970 et 2002, le sénateur Philippe Marini a considéré que «le marché de l'immobilier a atteint un point haut» et qu'un «retournement de tendance» constitue «une probabilité forte».

Selon lui, «les facteurs conjoncturels d'augmentation de la demande» de logements avait «tendance à s'essouffler», alors que «la solvabilité des ménages apparaît fortement dégradée».

Le gouvernement doit faire un choix
Pour Philippe Marini, le gouvernement se trouve face à un «dilemme»: «aider les ménages des classes moyennes primo-acquérants, indéniablement paupérisés par la hausse des prix immobiliers, au risque quasi-avéré d'alimenter l'inflation du marché, ou laisser s'opérer l'ajustement en cours, occasionné par la limitation des capacités d'acquisition des ménages, afin de favoriser un atterrissage en douceur».

Compte tenu des implications d'une telle situation en termes de progression du PIB, M. Marini «appelle les pouvoirs publics à la prudence afin d'éviter une sur réaction des marchés, à la baisse, avec un risque pour la croissance, comme à la hausse, avec les risques liés à la création d'une bulle».

source : batiactu