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01 octobre 2005

Paris est-il surcoté ?

Les prix annoncés dans certains quartiers posent la question de la valeur objective de la pierre. En cas de retournement du marché, les biens surévalués seraient évidemment les premiers à souffrir.
Au Monopoly, les données étaient claires. Rouge vermeil, vert émeraude et bleu vif pour les beaux quartiers, des couleurs passées et fades pour les moins chers. Le jeu a soufflé ses 70 bougies cette année en chamboulant la hiérarchie des adresses et en multipliant tous ses prix par... 10 000 ! L'inflation récente n'a pas eu cet effet sur le marché réel. Quoique...
Si les arrondissements les moins chers ont rattrapé leur retard et que tout Paris semble se vendre dans une fourchette resserrée autour de 4 700 euros en moyenne, certains micro-marchés font exploser ces statistiques. Saint-Germain-des-Prés, le Marais, l'île Saint-Louis, certains îlots du IIIe arrondissement ou du XIe, Bastille, le quartier Montorgueil dans le IIe, une partie du Sentier ou le pied de la butte Montmartre atteignent des prix fous, inexplicables en tout cas par leurs seules caractéristiques patrimoniales. Comparés à de beaux immeubles haussmanniens des VIIe, VIIIe, XVIe et XVIIe arrondissements, ou même de quartiers dits populaires, les constructions en pierre de Paris ou les immeubles du second Empire font un peu minables, même rue Jacob. «Prenez l'île Saint-Louis : pas de métro, seulement une douzaine d'immeubles avec ascenseur, de moins en moins de vrais commerces et des appartements dont la hauteur sous plafond ne compense pas toujours l'exiguïté des pièces, des rues envahies par les touristes tous les week-ends. Habiter là n'a rien de très pratique ni même d'agréable», analyse Emmanuel Ducasse, responsable du pôle expertise du Crédit foncier.
source lefigaro.fr
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