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29 novembre 2002

Conjoncture immobilière en région parisienne.

Au 2ème trimestre de l'année 2002, le volume global des transactions, tous biens immobiliers confondus neufs et anciens (appartements, maisons, immeubles, parkings, terrains...) est resté stable (+0,2%), à Paris et en Petite Couronne, par rapport au 2ème trimestre de 2001.
Cette stabilité masque cependant des disparités entre les départements et selon les types de produits.
Ainsi, Paris, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne marquent le pas, avec des baisses de l'ordre de 2% du nombre des transactions, alors que le département des Hauts-de-Seine se distingue par une forte progression du volume des ventes (+8%).
De même, le marché des appartements anciens (-0,4%) et neufs (-1%) est étale sur l'ensemble des départements, tandis que le marché des maisons neuves s'inscrit en baisse (-9,5%), et celui des maisons anciennes progresse (+5,2%).
Au total, seul le département des Hauts-de-Seine affiche des progressions dans tous les compartiments du logement (+6,8% pour les appartements anciens, +24,5% pour les appartements neufs et +5,1% pour les maisons anciennes), à l'exception toutefois de celui des maisons neuves (-11,2%).
De telles disparités traduisent une baisse de l'offre de produits, comme en témoigne, par ailleurs, la reprise de la hausse des prix constatée sur l'ensemble des départements, que ceux-ci aient enregistré une baisse ou une progression du nombre des transactions.
Après avoir connu une décélération au 1er trimestre, les prix sont, en effet, repartis à la hausse au 2ème trimestre 2002, même si on reste en deçà des rythmes antérieurs. Et la hausse est d'autant plus forte que le niveau d'activité est élevé. Ainsi, les Hauts-de-Seine, département le plus dynamique, a enregistré une augmentation des prix de 2,9% au 2ème trimestre, contre 0,1% au trimestre précédent. Bien que plus modérée, cette hausse n'épargne aucun département, puisque les prix augmentent de 1,9% à Paris, contre 0,5% précédemment, de 2,4% en Seine-Saint-Denis, contre 1,4%, et de 2,3%, dans le Val-de-Marne, contre 1,4%.
Autre fait marquant, l'évolution des prix des logements anciens qui, en variation annuelle, est pour la première fois supérieure dans les départements de la petite couronne à celle de Paris : +8,7% en Seine-Saint-Denis, +8,6% dans le Val-de-Marne, +7,9% dans les Hauts-de-Seine, contre +7,2% dans la capitale.
Cela confirme les phénomènes de déplacement de la demande, constatés au trimestre précédent. Sous l'effet du renchérissement des prix des logements, la demande continue, en effet, à se déporter du centre de Paris vers les arrondissements périphériques, de la périphérie de la capitale vers les départements de la première couronne et, de proche en proche, des communes de ces derniers vers les départements de la grande couronne, comme l'indique d'ailleurs la forte augmentation de leur activité immobilière (+5,5%).
La vitalité du marché constatée au cours du premier semestre (+1% tous biens immobiliers confondus) n'a pas fléchi durant les mois de juillet et août. Le nombre de transactions a, en effet, augmenté à Paris et en petite couronne de 10,1% en juillet et de 3,6% en août. Il est cependant trop tôt pour en tirer des conclusions concernant l'activité pour les mois qui viennent.
Cette situation serait satisfaisante, si elle ne cachait pas une grave pénurie de logements locatifs dans le secteur privé. La vente massive des patrimoines locatifs des investisseurs institutionnels, l'acquisition d'immeubles entiers par les organismes opérant pour le compte du logement social et la disparition des investisseurs personnes physiques participent, en effet, à l'assèchement du secteur locatif privé à Paris et en première couronne, conduisant un nombre croissant de ménages à acheter leur logement pour l'habiter.
Aussi est-il urgent de stopper l'érosion du parc locatif existant en encourageant les propriétaires-bailleurs à le rester, et d'accroître ce parc en incitant de nouveaux investisseurs privés à se diriger vers la pierre, par la mise en œuvre de mesures juridiques et fiscales appropriées, comme en a manifesté récemment l'intention le Ministre du Logement.
Source : Conférence de presse du 10 octobre 2002 de la chambre des notaires de Paris