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31 octobre 2005

Un nouveau placement immobilier naîtra en 2006

ÉPARGNE Une ordonnance vient de donner un statut juridique aux futurs organismes de placement collectif immobilier. Destinés à remplacer les SCPI, ils pourraient voir le jour dès le deuxième trimestre 2006.

Les jours des SCPI sont comptés ! Depuis plusieurs mois déjà, l'arrivée de leurs remplaçants est programmée. Ils s'appelleront les OPCI (organismes de placement collectif immobilier). En achetant des parts de ces fonds, accessibles pour quelques centaines d'euros seulement, les épargnants investiront dans un patrimoine immobilier, géré par des professionnels. Ils auront droit à une quote-part des revenus locatifs encaissés par l'OPCI et des plus-values qu'il a réalisées. Mieux, les OPCI pourront capitaliser une partie de leurs gains, ce qui pourra faire progresser le prix des parts... et permettre à leurs heureux détenteurs d'empocher une plus-value lorsqu'ils les revendront.

La création de ce nouveau placement est désormais l'affaire de quelques mois seulement. La première étape vient d'être franchie, avec la publication d'une ordonnance qui détaille leur régime juridique. Leur statut fiscal devrait, lui, être voté à la fin de l'année, dans la loi de finances rectificative pour 2005. Enfin, l'AMF précisera leurs règles de fonctionnement, sans doute fin janvier. Les sociétés de gestion espèrent donc lancer leurs premiers OPCI au premier semestre 2006.

Souscriptions et reventes simplifiées

Elles auront ainsi une chance de faire revenir les épargnants vers la pierre papier, en prônant les avantages des OPCI sur leurs concurrentes SCPI.

Les différences seront notables. Les SCPI doivent pour l'essentiel détenir des immeubles, tandis que les OPCI pourront élargir leurs portefeuilles à des actions (de sociétés foncières par exemple) et à d'autres placements.

Alors que les SCPI ne s'endettaient pas, les OPCI pourront emprunter, dans des proportions raisonnables, pour acheter des biens et bénéficier ainsi d'un effet de levier (si les loyers encaissés sont supérieurs au coût du crédit). Ils auront aussi une plus grande liberté pour gérer et arbitrer leur patrimoine. Ces mesures devraient contribuer à soutenir la performance.

source : lefigaro.fr