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06 novembre 2005

A qui profite le boom de l’immobilier

Des prix d’appartement qui augmentent de 12,5 % en moyenne en un an, des maisons qui prennent 69 % de leur valeur en 5 ans, un marché qui ne semble pas se calmer… Pour le moment le boom est là et il n’y a pas de perdants dans ce monopoly géant.
Et peut être même que le Krach que certains prédisent ne se produira pas et qu’en définitive, il n’y aura que des gagnants.
Alors parlons des gagnant justement, et passons en revue ceux à qui le boom a profité, profite encore et sans nous demander stérilement pendant combien de temps encore.

  • Les Agents immobiliers
  • Les banques
  • Les Notaires
  • L’Etat et les collectivités locales
  • Les sites Internet


Les Agents immobiliers
Ils étaient 15.000 il y a dix ans, ils sont aujourd’hui 25.000. C’est dire si la profession attire les vocations. Leur rémunération en France, varie entre 4 et 6% (2% en Angleterre seulement…). Pour le moment, les agences immobilières n’attirent que 45% des transactions, un chiffre qui pourrait monter si elles se décidaient à baisser leur tarif… Mais il n’importe, Surfant sur la vague du boom, elles empochent en moyenne 6000 € par transaction, se qui fait un chiffre d’affaires de 200.000 € pour 35 transactions (Moyenne nationale calculée par la FNAIM). C’est relativement bien payé car si l’on en croit le journal Le Monde (Jeudi 6 octobre 2005) « bien souvent le service n’est pas à la hauteur ». Le Réseau ERA s’en tire plutôt mieux que la moyenne (320.000€ de chiffre d’affaires par agence pour 60 transaction par an)
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Les banques
Eh oui, c’est elles qui fournissent le carburant du boom puisqu’elles favorisent pour le moment l’accès aux crédits immobiliers. Il est donc équitable qu’elles en tire un juste bénéfice ! Cette année, 135 milliards d’euros (2,5 fois plus qu’en 1998) ont été prêtés par les banques au titre des prêts immobiliers, ce qui constitue un record. Les banques voient d’ailleurs dans l’immobilier des terres de déploiement, puisque selon « Le Journal de l’Agence », 10 % des agences seraient déjà dans les mains de banques.
Tendance qui va sans doute se confirmer puisque nous notons que BNP Paribas développe ses espaces immobiliers, que le Crédit Foncier a acheté en 2004 Kéops, que l’Icade, filiale de la Caisse des Dépôts a pris le contrôle du Cabinet Villa et que le Crédit Mutuel à acquis le réseau Avis. Jean Lavaupot, le Directeur du réseau ERA affirme que les 43 Caisses du Crédit Agricole ont reçu comme instruction « de cibler les agents immobilier de plus de 50 ans et de leur racheter leur fond de commerce ». Cela sans doute aboutirait à ce qu’il appelle « une situation a l’anglaise » où les banques ont pris le contrôle des agences et incidemment ont fait baisser leur rémunération pour attirer plus de clients. Les agences anglaises traitent en effet 90 % des transactions (45% en France).

Les Notaires
Ce n’est pas nouveaux : s’il y a vente, il y a notaire et donc dans tout les cas, X % du prix de vente du bien dans leur escarcelle. En cas de boom, comme nous vivons actuellement, la surchauffe guète l’étude notariale, ce phénomène si typiquement français. Depuis 1999 les études notariales ont engagé 7300 nouveaux collaborateurs.. Il est vrai qu’avec un rythme de croissance de 3,5% par an (depuis 1999), les notaires ont besoin de bras supplémentaire car il n’est pas (encore) question de délocaliser ce genre d’emploi.

L’Etat et les collectivités locales
Le boom profite à l’Etat et donc dans une certaine mesure, à nous. Merci le boom donc. Rien qu’en droit de mutation (4,89% prélevé sur une vente…moins que les notaires et les agences immobilières), les boom a rapporté au fisc 5,7 milliards € (un bonne partie du trou de la sécu). Les communes se sont attribuées 1,72 milliard, ce qui constitue la deuxième ressource fiscale des départements. Il faut ajouter à cela la taxe sur les plus values payée par les particuliers qui revendent un bien détenu depuis moins de 15 ans et qui n’est pas leur résidence principale.

Les sites Internet
Bien sur, les sites spécialisés dans l’immobilier profitent du boom. Mais plus indirectement sans doute. Mais soyons juste, le net est un nouveau moyen de trouver son logement, preuve à l’appui : 65% des transactions à Paris et 33 % en région se concluent à la suite d’une annonce en ligne. Mais ce n’est pas demain la veille que les sites prendront un pourcentage sur la vente d’un bien. Dommage d’ailleurs…

Il existe une diversité de site : ceux couplés avec des journaux, ceux qui en plus ont des boutiques et enfin, les « pure players » -comme abonim.com- , qui considèrent que l’internet est un média bien suffisant, plus performant et moins cher.
Nous pensons que l’internet peut apporter une excellente qualité de service aux particuliers comme aux agences en terme de conseil, de choix et de pluralité des offres et que la question n’est pas au fond « qu’est ce que le marché peut faire pour nous ? » mais « que pouvons nous faire pour le marché ? ».

source:abonim.com